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DEPLIAGE

"L'installation consiste à déplier ce volume à la manière d'un patron. Ainsi, une face rectangulaire vient se déplier sur la partie enherbée et des piquets tels des bornes marquent les angles de ce rectangle."

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Marine Daluz

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le quartier entre la Meurthe et le canal connaît un fort essor industriel attirant des industries renommées. On compte parmi elles Les Grands Moulins de Paris. Partiellement en activité aujourd’hui, on ne remarque que les grandes façades aux ouvertures régulières et détériorées.
La passerelle métallique sur le bras de décharge de la Meurthe permet de rejoindre la rive droite et la rive gauche. Autrefois, le train passait par l’usine et les voyageurs empruntaient la passerelle pour rejoindre l’autre rive. Cet ensemble est témoin d’une époque résolue.
Aujourd’hui cette passerelle n’a plus l’air utilisée et fait partie de la propriété clôturée des Grands Moulins.

Le lieu où j’ai choisi d’intervenir correspond au dessous de la passerelle, un lieu ignoré alors qu’un grand nombre de personnes se promènent à côté, le long de l’eau, à pied, à vélo, en trottinette, seul ou à plusieurs… Certains dans le cadre de leur loisir, d’autres l'empruntent simplement comme une voie de circulation et ignorent ce qui les entoure.

Si nous quittons cette voie aménagée et que nous nous rendons dans la partie enherbée, sous la passerelle, on remarque quelques traces d’activités dont les restes d’un feu de camp, et dans un coin un cadi, des sacs, des fils… Mais tout cela n’a pas bougé depuis septembre, ce lieu n’a donc pas été entretenu ni utilisé depuis.

Pour cibler davantage mon intervention, j’analyse la structure de la passerelle. Il s’agit de deux poteaux en béton rectangulaires, de 3 m de profondeur et espacés de 15 m, qui soutiennent la structure en acier. J’observe s’il est possible de suspendre quelque chose au-dessous du plancher, mais rien ne me vient à l’esprit avec les mots-clés proposés : dimensionnement et franchissement. Puis je me recule et prends de la distance, lentement un volume se dessine. Mais comment le montrer ? La question de la lumière a été abordée, ainsi que l’utilisation de drapés mais l’espace est trop vaste pour délimiter correctement les contours.

L’installation consiste alors à déplier ce volume à la manière d’un patron. Ainsi, une face rectangulaire vient se déplier sur la partie enherbée et des piquets à la manière d’un bornage marquent les angles de ce rectangle. Sur ces derniers, des dimensions sont inscrites, elles correspondent à la mesure en mètres des longueurs. Un fil relie les angles et rend compte d’une surface, mais attention, il faut passer à travers un arbre couché et les ronces autour ! La projection au sol du fil tendu est réalisée avec un tracé de farine, clin d’œil à l'usine !

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